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Connaissez-vous le splashing ?

Malgré quelques incidents localisés, les fortes pluies qui se sont abattues sur le vignoble méditerranéen ont dans l’ensemble été les bienvenues.
Elles sont cependant responsables d’un phénomène particulièrement important pour la vigne, le splashing.

Les pluies abondantes que le vignoble méditerranéen vient de subir ont dans l’ensemble été les bienvenues, même si localement, elles ont pu être accompagnées d’excès (vignes inondées dans les PO, grêle le 28/4 dans les Corbières), car elles ont permis de faire le plein des sols, après une période de sécheresse printanière qui devenait inquiétante.

Mais elles sont aussi responsables de splashing, phénomène particulièrement important pour la vigne.

Ces pluies généreuses ont formé des flaques d’eau dans les parcelles (comme fréquemment quand les pluies dépassent 15 mm en quelques heures, ou 20 mm sur quelques jours).

Elles vont donc conduire à la première contamination de mildiou de la saison, dite contamination primaire. Comment ?

À l’automne, le mildiou réalise un croisement sexuel entre deux thalles de mycelium. Cela aboutit à la formation d’oospores, rondes, non mobiles et très résistantes au froid et qui tombent au sol. Dans des circonstances très particulières, elles peuvent tomber sur les bras de souches : parcelles inondées, très fort inoculum à l’automne… Lors du retour du printemps, ces oospores arrivent progressivement à maturité puis germent dès que l’on dépasse les 12°C et donne des zoospores. La zoospore possède deux flagelles, elle est mobile et peut attaquer la vigne en passant par ses stomates. Mais encore faut-il qu’elle arrive à monter du sol vers la feuille.

C’est là que le phénomène de splashing intervient. À l’occasion d’une bonne pluie (plus de 10 à 15mm) des flaques se forment dans les parcelles. La zoospore flotte à la surface de cette flaque et lorsque qu’une goutte de pluie tombe près d’elle. Hop. La zoospore est éjectée dans le feuillage de la vigne. On peut ‘reproduire’ ce phénomène en plaçant un grain de riz sur un tambour et frappant sur celui-ci, c’est très parlant.

Une fois dans le feuillage, la zoospore va se déplacer sur la feuille jusqu’à trouver un stomate et va alors contaminer la feuille de vigne. 10 à 20 jours plus tard selon les températures, on pourra observer une petite ‘tache d’huile’. La contamination primaire est faite. Une fois cette tâche devenue sporulante, la moindre petite pluie ou rosée matinale pourra conduire à des repiquages qui se trouveront dans les souches.

Ce sont les feuilles au sol, les plus près des zoospores qui sont généralement contaminées en premier, puis l’arrivée au cœur des souches se fait par repiquage. Soyez donc rigoureux dans la réalisation de vos épamprages et dans vos travaux sous le rang.

Mais la zoospore a également d’autres moyens pour monter dans le feuillage : une pluie violente accentuant le phénomène de projection, de l’herbe sous le rang un peu trop haute. Ce sont de formidables échelles à mildiou.

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